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03/12/2011

Le drame romantique : Le cas Ryan Gosling (et le ratage Time Out)

Cela faisait un petit moment que j’attendais d’aller voir In Time au cinéma. Je suis sympa, je vous épargne la bande-annonce, car elle donne vraiment envie d’y aller, mais franchement c’est LE film raté du moment. C’est toujours rageant quand on attend pendant longtemps, pour un moment qui se révèle être très en dessous de ce que l'on attendait. Dans le même style, il y a aussi les 4 mois d’attente pour avoir une table chez Frenchie, et se retrouver à manger des betteraves et des radis, au milieu de touristes beaucoup trop bien habillés pour être honnêtes. Mais passons, sinon j'vais me faire détester par Le Fooding, et j'les aime bien moi, j'ai même acheté leur guide 2012

Donc In Time ! Enfin Time Out en français dans les sous-titres (c’est quoi cette lubie de traduire des titres de films en un autre titre en anglais qui n’a rien à voir, non mais franchement ?) part d’une bonne idée à savoir qu’à leurs 25 ans, les hommes arrêtent de vieillir. Seulement, le temps qu’il leur reste à vivre s’inscrit sur leur avant-bras, et le seul moyen de continuer à vivre est de travailler (en gros, le temps a remplacé l’argent, tu es riche, tu es immortel, tu es pauvre, tu meurs juste après avoir vidé ton compte-temps au bar du coin). Ca partait plutôt pas mal à la base, et ça finit en eau de navet, en oubliant son idée intelligente de départ. On y trouve çà et là beaucoup d'acteurs au charisme d'huîtres un jour de marée, des explosions à tout va et des scènes romantiques entre héros-je-vais-tout-faire-péter-pour-venger-la-mort-de-mes-parents et héroïne-bonjour-je-suis-une-potiche-de-service plutôt pathétiques... On retiendra quand même la brève apparition de Matthew Bomer pendant la seule scène intéressante du film, philosophiquement parlant. Mais si, c'était Luc dans Tru Calling (encore une série au concept fou, mais arrêtée faute de compréhension des intrigues, arg...), et qu'on verra prochainement chez Steven Soderberg.

En rentrant à la maison, une très forte envie de me vider le cerveau de ce mauvais film par un autre, je suis donc partie en quête d'un .avi pour nettoyer tout ça. Depuis quelques temps, je m'interroge pas mal sur le cas Ryan Gosling. C'est un mec dont on n'avait jamais entendu parler jusque là, et qui est tout d'un coup devenu incontournable. Je l'avais aperçu dans Stay en 2005, soit le film incompréhensible de bout en bout, qui partait lui aussi d'une bonne intention. Je lui avais aussi donné sa chance dans Drive (bonne ambiance mais j'ai eu un peu de mal pour le meurtre à la fourchette) et Crazy, Stupid, Love (grosse comédie gluante US, à voir pour Emma Stone) mais toujours pas convaincue pour ce nouveau nouveau.

Je me suis donc lancée dans Blue Valentine (en anglais dans le titre, youhou !), et The Notebook (enfin "N'oublie jamais" mais vous connaissez mon aversion pour les titres de films traduits), et je dois dire que j'ai bien fait. 

Je sais pas vous, mais j'ai l'impression que les comédies romantiques deviennent vraiment grotesques et mielleuses, tant et si bien que j'en ai presque honte quand l'Homme cède pour en voir une, et qu'elle est vraiment pathétique... J'ai peur qu'il finisse par croire que j'attends qu'il aille tuer des dragons pendant que je fais la grasse mat', ou que je pense que les filles de joie finissent toujours par se faire épouser par une pointure de la fusac. Parce qu'elle est bien gentille Julia, mais souvent la vie amoureuse ça ressemble souvent plus à Closer qu'à Notting Hill. Tout ça pour dire que non, la vie n'est pas une comédie romantique (on passera d'ailleurs sur ce film hein), mais bien souvent un succession de drames romantiques, genre trop peu connu au cinéma à mon humble avis.

Les deux films dont je vous parle appartiennent à ce genre, dans deux styles différents.

Blue Valentine est une histoire d'amour traitée comme un thriller. Est-ce qu'elle va mourir ?Qui est l'assassin ? Où et comment tout a commencé ? Tout au long du film sont entremêlés la fin de cette histoire (la période Blue, couleur aussi de la chambre de la dernière chance), et le début (la période Valentine). Mais c'est surtout dans ce film que j'ai vu Ryan (ben oui, on est intimes maintenant) musicien (pour de vrai hein), et vous savez comme j'ai du mal à résister aux musiciens ;-) Du coup, je lui trouve tout de suite beaucoup plus de légitimité en tant qu'acteur bizarrement ! Voici la bande-annonce, où l'on peut attendre le thème du film aux paroles bien trop souvent vraies, et particulièrement touchantes dans leur contexte.



You always hurt the one you love,
The one you shouldn't hurt at all.
You always take the sweetest rose,
And crush it till the petals fall.

You always break the kindest heart,
With a hasty word you can't recall.
So, if I broke your heart last night,
It's because I love you most of all.

Dans un autre genre, the Notebook (vous comprendrez le titre du film à la fin, j'adore ce concept, un peu comme pour Inside Man) est l'histoire d'une jeune femme (la belle Rachel McAdams) tiraillée entre son amour et famille, son milieu social et ses rêves,  la guerre et les difficultés du couple. C'est beau (très belle photographie également) mais réaliste, poignant mais qui permet de se poser des vraies questions, bref LA la grande épopée hollywoodienne romantique sans l'arrière-goût de guimauve. Et puis, je sais pas vous, mais moi j'adore les films dont l'action se situe au milieu du siècle, avec des cinémas où l'unique film est inscrit sur un panneau lumineux, où les infirmières qui s'occupent des vaillants soldats de la Guerre ont des petits chapeaux, et où on dansait encore en soirée.

Pas trop envie de dévoiler l'intrigue (alors svp n'allez pas trop traîner sur allocine, leur résumé est plein de spoilers), donc je vous laisse avec la bande-annonce, en espérant que ces deux films vous plairont ! Un conseil, voyez-les dans cet ordre, parce qu'au fond, peu importe les drames que l'on a vécus, on reste tous d'incorrigibles romantiques...



Plein de bonheur,

Isabliss

P.S. Par contre, évitez All Good Things, ou le feel-bad movie raté... Qui me laisse sur une question existentielle, est-ce qu'un bon acteur doit se sentir obligé de montrer son torse au moins une fois par film ?

12/11/2011

Le resto du weekend : Ciasa Mia ou la cuisine avec Amour

Il y a quelques hivers de cela, dans une petite rue aux abords de la Piazza Navona, j’ai rencontré mon restaurant idéal : The Library.


Il avait tout ce dont on peut rêver d’un resto : un décor chaleureux éclairé à la bougie, une ambiance douce et cosy, un nombre restreint de tables, un accueil aux petits raviolis, des produits de choix et d’exception, des vins et liqueurs s’accordant parfaitement avec une cuisine à tomber amoureux, littéralement.

Image by  mptvimages.com
Autant vous dire que les adieux furent déchirants. De retour de mes vacances romaines, je me mis donc en quête d’un restaurant qui lui ressemblerait un tant soit peu, dans la capitale de la gastronomie française : Paris. On a tous cherché ce petit restaurant intime où amener son date pour être sûr(e) de la/le charmer, ce petit endroit qui deviendrait le vôtre, et où il ferait toujours bon aller. Malheureusement, point de petit restaurant intime et romantique dans cette grande capitale, où les verres de cantine duralex (j’ai 4 ans !?) et l’ambiance brasserie sont venus phagocyter nappes blanches et chandelles.

En quête d’un restaurant où dîner sur mon site « bons plans restos », à savoir LaFouchette.fr pour les non-initiés, j’ai vite remarqué ce nouveau petit restaurant italien, que tout le monde adore. En ce long weekend, et une résa en ligne plus tard, nous voici place du Panthéon :


…enfin plutôt près du Panthéon parisien, dans la charmante rue Laplace (où il est impossible de se garer, cela ne s’invente pas) :


La porte à peine poussée, Francesca vient nous accueillir avec un grand sourire, nous présente menu du jour et carte des vins (très originale, dans laquelle sont insérés de véritables bouchons). Tant charmés par le cadre que par notre hôtesse, les pensées un peu ailleurs, nous nous laissons séduire par l'intitulé du plat du jour, soit des pâtes fraîches maison, ses 4 grammes de truffe blanche, son consommé de poulet et émulsion de parmesan biologique (ou quelque chose comme cela, dit avec un charmant accent italien, on oublie vite). Normalement parmesan + truffe = Saturday night fever du palais !


Le vin conseillé par la maîtresse de maison (Montefalco 2008) s'avère être d'un fruité sublime, et les deux amuses-bouches gracieusement offerts par le chef plus surprenants les uns que les autres. Quand la petite corbeille en tissu remplie d'une focaccia maison et d'un pain au cumin encore chauds succède aux grésins maison, on se dit qu'on n'est pas tombés chez n'importe qui (petit conseil du soir : le pain est très révélateur de la qualité d'un restaurant, alors ne l'oubliez pas). Et quand arrive le plat, on tombe définitivement amoureux:


Deux grands losanges arrivent, remplis de pâtes fraîches et savoureuses, avec truffe blanche râpée au gramme près, grâce à la balance électronique amenée par Francesca. Car non, on ne peut pas mentir en matière de cuisine. Un plat fait sans amour, c'est mauvais, point à la ligne.

Une cuisine faite avec amour, fraîcheur et de bons ingrédients, ça fait tomber en amour, comme disent si bien les Québécois. Je pense notamment à cette scène de Eat, Pray, Love tournée chez Da Michele à Naples, où j'ai mangé la pizza la plus méritée ever, mais c'est une autre histoire:


La dernier acte fut composé de :
- Une bouchée d'apple strudel gracieusement offert (pourquoi se limiter à la gastronomie italienne après tout, si elle est si bien faite?)
- Une cuillerée de glace maison au sapin, avec les compliments du chef, soit la découverte du soir. Une vraie forêt qui crépite à l'intérieur de ta bouche de petit lutin, toi qui n'a même pas encore pensé à tes cadeaux du mois prochain
- Un tiramisu revisité et monté minute, avec glace de mascarpone et délicate émulsion de café


- Et enfin un limoncello avec un petit je-ne-sais-quoi en plus.

Certes, la douloureuse le fut un peu pour mon petit porte-monnaie de jeune demoiselle (la faute au sortilège du plat du jour et de sa trop rare truffe blanche, dont nous avons oublié de demander le prix...), mais compte tenu de la douceur du moment passé, et de tout l'amour reçu, on se contentera de repartir avec un sourire béat.


Encore bravo et merci à Samuel et Francesca (nom du menu, c'est ti pas meûgnon) d'avoir créé un petit coin d'amour à l'italienne en plein milieu de ma ville.

Image by  Ciasamia.com
Plein de bonheur,

Isabliss

Adresse: Ciasa Mia, 19 rue Laplace, 75005 PARIS