A force de courir partout la semaine, et de passer ma vie dans les transports en commun pour continuer à avoir une vie sociale et sportive (comme tu y vas), tout en étant appliquée dans mon boulot, j’aime bien cocooner le weekend.
Cocooner me dis-tu, lecteur masculin célibataire, qui n’a pas encore mis le nez dans un journal féminin où ta bien aimée a volontairement corné LA page qui doit te faire passer un message, mais qu’est ce donc que cela ? Et bien déjà, rien à voir avec le très bon groupe Cocoon, bien que l’on puisse cocooner en écoutant du Cocoon, mais je m’égare là. Cocooner ça veut dire se protéger du monde extérieur hostile, se mettre à l’abri dans un cocon, et faire uniquement des choses pour soi, et qui nous font du bien.
Le cocooning, c’est un peu mon remède universel à l’automne.
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Tu sais, cette maladie de la Terre qui revient chaque année: Il fait gris, nuit à 17h, froid, tout le monde (pardon Paris) fait la tête, on commence à angoisser à propos des fêtes de Noël, et tous vos amis reprennent leur nouvelle vie provinciale, voire étrangère loi de vous (n’est-ce pas C., S., A. ?)…
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La solution mixte et universelle (oui, on va passer sur les journées manucure-masque-bain d’huile-je ressemble à un zombie ambulant pour cibler plus large, comme disent nos marketeux), c’est une bonne couette (si elle est blanche et douce, c’est encore mieux), une bonne tisane comme celle-ci (qui relaxe vraiment pour le coup ! Je vois ton œil sceptique toi l’übersexuel qui transpire la testostérone, toi aussi tu peux boire des tisanes, elle n’aura pas raison de ta virilité)…
…mais surtout un bon film !
Ma sélection de ce weekend: Another Earth.
J'avais vu la bande-annonce dans mon cher RER grâce au podcast d'Allociné lors de sa sortie, et j'avais eu un petit coup de coeur. Ensuite, et en direct de sous ma couette, je l'ai vu quelques mois après et j'ai eu un gros coup de coeur (comme le jury de Sundance d'ailleurs, qui n'avait pas de couette, mais ça n'a rien à voir, passons).
C'est un drame de science-fiction. Un genre différent pour un film différent. Le jour où l'on découvre l'existence de Earth 2, soit une deuxième Terre qui apparaît dans le ciel, un peu à la manière de la Lune, Rhoda, passionnée d'astronomie qui vient d'être acceptée au MIT, et à qui s'offre un brillant futur, commet l'irréparable. Sa vie est chamboulée en un instant, et à partir de ce moment, son destin et celui de cette planète jumelle de la nôtre, vont être intimement liés.
Ce film pose la question de la faute, de la solitude, du pardon, de la rédemption, peut-on se laver des plus graves erreurs ? Que se passe-t-il dans l'âme de ceux qui la commettent, mais aussi ceux qui la subissent ? Mais il nous pousse aussi à nous interroger sur notre unicité et notre destin. Est-ce que dans un environnement différent, j'aurais fait les mêmes erreurs ? Pourquoi moi ? Est-ce qu'un autre moi aurait eu le même destin ? Cette oeuvre me fait un peu penser à Signs de M. Night Syamalan que j'aime beaucoup, mais en plus émouvant, plus poétique mais aussi plus beau. Ce qui m'a frappé, c'est la beauté des plans, comme celui-ci :
...mais aussi le talent de acteurs, la justesse des émotions, les personnages secondaires, le scénario, et la musique, dont le magnifique thème "That Home" de Cinematic Orchestra que vous pouvez entendre dans la bande-annonce. Sur ce, je vous laisse devant le trailer, en espérant que vous apprécierez autant ce beau moment que moi.
Plein de bonheur,
Isabliss
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